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Caroline Parent

Manger local, plus d’un avantage!


Nous apprécions tous de nous gaver de ce délice de l’été qu’est la fraise du Québec, que ce soit au marché, lorsque le producteur nous ait assuré que cette année elles n‘ont jamais été aussi sucrées ou encore accroupi dans un champ accompagné d’un panier qui se rempli suspicieusement lentement (vous n’êtes pas les seuls!). Mariée à la rhubarbe ou vêtue d’une robe crème fouettée, la fraise fait partie des aliments chouchous des québécois. Quant à celles de nos voisins du Sud, bien que souvent corpulentes et gorgées d’eau, elles ne font pas le poids devant les nôtres beaucoup plus savoureuses.

Si la tendance est bien au local pour les fraises, comment se fait-il que bien d’autres produits québécois de qualité restent dans l’ombre des produits importés par les grands distributeurs? Environ 79 % des Québécois considèrent le terme local sur un produit comme un avantage. La volonté de manger québécois est donc bien présente et les répercussions positives vont d’ailleurs bien au-delà du simple plaisir gustatif!

Pourquoi manger local?

Tout d’abord, acheter auprès des producteurs locaux, que ce soit au marché, en panier ou encore à la ferme, contribue à faire émerger une autre logique de production et de distribution. En achetant directement à celui qui se lève à quatre heures du matin depuis mai, qui plante, qui défriche, qui chérit, qui coupe, qui goûte et qui est fier de son produit, on fait en sorte qu’il reçoive une plus grande partie des profits que si sa production passait par une longue chaîne d’intermédiaires. Avoir une relation plus directe avec les consommateurs lui donne également l’occasion de valoriser la qualité de son produit. Le consommateur, de son côté, peut plus facilement poser des questions et s’informer sur la production des aliments qu’il consomme. À plus grande échelle, c’est une manière de soutenir notre économie. Saviez-vous que seulement au Québec, le secteur de l’agriculture représente plus de 60 000 emplois ?

D’un autre côté, manger local réduit les distances parcourues par nos aliments et, par le fait même, les impacts négatifs de leur transport sur les ressources planétaires. Un fruit hors saison importé consomme pour son transport 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement lorsque c’est la saison. Ceci dit, il n’est pas nécessaire de faire une croix sur la guacamole, ni d’aller faire du piquetage devant le comptoir des bananes. Favoriser l’option locale et de saison lorsque c’est possible est déjà une bonne habitude à prendre qui ne fera que vous profiter.

« Manger local, c’est en quelque sorte sauver une agriculture qui nourrit la population tout en protégeant la planète. Il ne s’agit pas juste de consommer des produits locaux, mais aussi de promouvoir une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Manger local àMontréal fait aussi sens que manger local dans un petit village montagneux du Honduras. »

- Linda Gagnon, chargée de programmes, SUCO

En effet, le transport, en plus d’utiliser les énergies sales, se dresse entre nous et le summum nourrissant de l’aliment. Pour arriver à point dans votre assiette, les produits qui voyagent beaucoup sont cueillis avant maturité. Niveau nutritionnel, la tomate cueillie la veille dans une ferme en Montérégie a une longueur d’avance sur celle qui a mûri dans un camion entre ici et la Californie. Sans oublier, qui dit fraîcheur dit également saveur optimale! Manger local est aussi une formidable occasion de diminuer la facture alimentaire. Avec les hausses annoncées au niveau des produits frais, on peut profiter des produits locaux et de saison pour faire des réserves. La congélation préserve presque toutes les vitamines et antioxydants. Profitez donc d’une belle journée d’été pour aller cueillir vos petits fruits pour l’année, leur prix est beaucoup plus raisonnable en été que lorsqu’ils viennent du Mexique en plein mois de janvier! N’oubliez pas vos propres contenants pour la cueillette. Les propriétaires n’ont habituellement aucun inconvénient à les peser avant que vous partiez dans les champs.

Année internationale des légumineuses

Les légumineuses sont une façon économique de manger local et de réduire l’empreinte de carbone associée à notre alimentation. En effet, près de la moitié des variétés disponibles sur le marché sont cultivées au Canada. Notre pays est même un chef de file dans la production et l'exportation avec environ 40 % de la production mondiale. Elles ont une faible teneur en gras et ne contiennent pas de cholestérol, tout en étant une source importante de fibres alimentaires. Véritable alliées d’une alimentation saine et responsable, elles sont en plus faciles à se procurer en vrac pour ceux qui désirent rendre leur achat encore plus irréprochable!


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